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Vues de loin

30 avril 2011

1986 : Japon d'avant

Tokyo, mai 1986. Le gouvernement de Yasuhiro Nakasone reçoit les chefs d'Etat du G7, dont Ronald Reagan, Margaret Thatcher et François Mitterrand, qui a emmené, à son corps défendant, Jacques Chirac, premier ministre depuis quelques jours. Le quartier de la conférence est en état de siège. Cela n'empêchera pas des extrêmistes de tirer un missile sur le secteur, sans faire ni victime ni dégâts. Envoyé spécial d'un quotidien, je m'échappe en fin d'après-midi pour me perdre en ville, profitant du décalage horaire (on se lève, à ce moment, à Paris). Indifférente, la foule de Tokyo mène son train quotidien. On ne connaît que trop, aujourd'hui, les ensembles de béton capables de résister aux pires séismes. Mais la capitale nippone conserve des trésors architecturaux, temples, pagodes, petits lieux de culte taoïste, jardins, marchés, et des quartiers populaires aux rues sombres, où la vie reste la plus forte.

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Ces quelques photos, sur négatif couleur Fuji HR 100 ASA (ISO), ont été prises avec un Olympus argentique de poche XA, format 24x36, avec objectif fixe f:2.8-35 mm, à mise au point télémétrique (les compacts numériques n'existaient pas encore). Une petite merveille, dans son genre, qu'on trouve encore pour une bouchée de pain, notamment sur PriceMinister.
Les images sont cliquables vers
flikr en meilleure définition.


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25 avril 2011

1978 : Suède en noir et blond

Suède, 1978. Quelques négatifs retrouvés, que le scanner maltraite un peu. La côte ouest de la Suède a bien changé, paraît-il, depuis trente-trois ans. Elle est devenue moins sauvage, plus fréquentée, plus aménagée. Ce port de bois de la région de Lysekil, à mi-chemin entre Göteborg et la Norvège, a-t-il gardé son charme paisible ? Je n'y suis pas retourné voir. Mais je suis sûr que l'eau du Kategat est toujours aussi froide et les promeneuses aussi blondes.

Asahi Pentax Spotmatic - Super Takumar f:1.4-50. Kodak Tri X.


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29 janvier 2011

Entre Ukraine et Syrie

 Mise à jour du 9 mai 2011

Ces photos ont été prises avec un Olympus XA, appareil de poche argentique 24x36 à viséeOlympus_XA_2 télémétrique, pourvu d'un objectif fixe f:2.8-35 mm. Négatifs couleur de divers types. Le calme quasi touristique paraît un peu décalé, s'agissant de régions alors en guerre ou au moins troublées (Kosovo, Liban), ou bien de pays assez peu accueillants au tourisme (Syrie, dix jours avant la destruction du World Trade Center). J'ai failli, ces jours-ci, retirer ces vues de Damas et d'Alep, villes aujourd'hui livrées à une répression sanglante du pouvoir en place. En fait, je m'y trouvais comme journaliste de plume et j'y travaillais avec un stylo. L'appareil photo ne pouvait guère quitter ma poche que dans des circonstances peu en rapport avec la situation. Il est aussi impensable pour un reporter rédacteur que pour un reporter cameraman d'envisager de faire des photos de scènes de troubles. A chacun son outil de travail. S'il me venait à l'idée de le regretter, la situation actuelle, qui prône le mélange des genres et la braderie de la photo à travers les creative commons et les microstocks, suffirait à m'en dissuader.

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Kiev (Ukraine, 2001).

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Ukraine, 2001. Lever de soleil sur le Dniepr.

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Pristina (Kosovo, 1998).

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Côte libanaise (1996)

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Baalbek, fief du Hezbollah (Liban, 1996)

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Baalbek (Liban, 1996).

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Baalbek (Liban, 1996).

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Beyrouth (Liban, 1996).

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Beyrouth (Liban, 1996).

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Damas (Syrie, 2001). Mosquée des Omeyyades, la première mosquée de l'Islam, construite dès le VIIIème siècle sur l'emplacement de la basilique de saint Jean Baptiste (dont le cénotaphe a été conservé dans le bâtiment) : le minaret de Jésus, le plus beau des trois dominant l'ensemble. L'imam s'étonne qu'on s'étonne : " Il est écrit que le prophète Jésus doit revenir sur terre. Il lui faut un bel escalier. "

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Damas (Syrie, 2001).

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Damas, le Souk (Syrie, 2001).

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Alep, la citadelle (Syrie, 2001).

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Alep, les douves de la citadelle (Syrie, 2001).

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Le Krak des Chevaliers, près de la frontière libanaise (Syrie, 2001). Les chevaliers francs n'ont pas importé leur architecture militaire en Orient. Ils se sont, au contraire, inspirés des travaux des architectes sarrazins pour construire les forteresses européennes. Ni celle-là ni la citadelle d'Alep n'ont pu être prises par la force. La ruse, par contre, en est venue à bout dans les deux cas, et à Alep par les hordes mongoles.

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Les ruines de la basilique de saint Siméon, près de la frontière turque (Syrie, 2001). Ce rocher est ce qu'il reste d'une colonne de dix-huit mètres, au sommet de laquelle l'ermite s'installa pendant trente-six ans, au IVème siècle de notre ère. Les moines
le nourrissaient à l'aide d'une échelle...


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11 janvier 2011

Les fruits du Congo

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     En 1971, la République populaire du Congo (devenue simplement "République du Congo") connaissait un calme relatif, qui n'était pas destiné à durer. La population y vivait en paix et mangeait à sa faim, mais le régime marxiste-léniniste pur et dur du commandant Marien N'Gouabi entretenait des milices de jeunes gens armés qui avaient l'œil à tout et la gâchette chatouilleuse. Il était interdit, notamment, de prendre des photos sur toute l'étendue du territoire sans autorisation expresse du ministère de l'information, et la prison de Brazzaville ne passait pas pour une villégiature trois étoiles. Quelques-unes de ces diapos Kodachrome et Ektachrome d'époque ont donc été faites à la sauvette, et je n'ai malheureusement pas pu prendre ces gros plans de visages qui donnent de la vie à une telle série... L'appareil était un Asahi Pentax Spotmatic, avec objectif Super Takumar 50 mm 1.4.


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En arrivant entre les deux capitales, Brazzaville et Kinshasa, qui se font face, le fleuve Congo s'élargit et devient torrentueux, ce qui le rend non navigable en aval, jusqu'à la mer. Cette étendue d'eau est le Stanley Pool, du nom de l'explorateur et journaliste anglais qui conquit l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre) au nom du roi des Belges Léopold II. C'est ce même Stanley qui retrouva le Dr Livingstone au bord du lac Tanganyika.

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Pirogues de pêcheurs près du port atlantique de Pointe Noire.

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Chutes de la Bouenza.
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Pas de parking à proximité... Une heure de marche dans la forêt. Pénombre ne veut pas dire fraîcheur (le pays est sous l'équateur). C'est dans ces atmosphères-là qu'on apprécierait un matériel tropicalisé.

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Arbres_morts_DxO

March__couvert_DxOLe marché et la vieille mission de Mindouli, à la saison des flamboyants. Les bâtiments de brique recevaient les voyageurs de passage, car le parc hôtelier se limitait à très peu de choses, dans un pays où les touristes étaient plus rares que les crocodiles. Seules les araignées étaient véritablement chez elles.

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Ce gamin a aujourd'hui sensiblement dépassé la cinquantaine, et l'homme qui, sur la piste de latérite, portait sur la tête un porcelet emmailloté dans des feuilles de palmier, à destination du marché, n'est sans doute plus de ce monde...

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Femmes_aux_mangues_DxOLes femmes aux mangues.

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Sans doute un géckonidé, espèce d'Afrique tropicale.

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Tout a une fin, même les bananiers.

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Carte des régions montrées ici. L'occasion de rappeler que Les Fruits du Congo est le titre du meilleur roman d'Alexandre Vialatte, dont l'histoire se déroule... en Auvergne.



 

Pierre Savorgnan de Brazza

Le célèbre explorateur qui offrit la souveraineté de l'Afrique équatoriale à la France mérite d'être cité, car c'est assurément le seul colonisateur qui soit encore honoré dans les anciens territoires françaisbrazza d'outre-mer. Pierre Savorgnan de Brazza (Rome, 1852-Dakar, 1905) est un aristocrate de riche famille italienne, naturalisé français. D'abord officier de marine, il se lance dans l'exploration du Gabon, du Bas Congo et de l'Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine), de 1875 à 1878. Il s'oppose d'abord à l'Anglo-Américain Henry Stanley, qu'il finit par abuser en signant un traité avec le roi Makoko.

Ses explorations et son administration des régions visitées furent facilitées par les relations maçonniques que Brazza entretenait avec les dirigeants de la IIIème République naissante. Mais il ne faut pas occulter les nombreuses critiques dont il fut l'objet, de la part d'autres personnalités de la colonisation, qui lui reprochaient un certain laisser-aller. Probablement n'appréciait-on pas chez Brazza un humanisme assez peu de saison au XIXème siècle, chez les conquérants de ces régions, et on peut mettre nombre de ces critiques sur le compte de jalousies locales. Le fait est que la plupart des détracteurs ont disparu des livres d'histoire, alors que le souvenir de Brazza est toujours vivace.

N'est-il pas étonnant que Brazzaville ait gardé le nom du colonisateur, même à mausolee_savorgnan_de_brazzal'époque du régime marxiste de Marien Ngouabi, dans les années 1970, tandis que l'ancien Congo belge de Stanley a changé plusieurs fois de nom, comme sa capitale elle-même, ex-Léopoldville ? Mieux encore, la dépouille de Brazza, inhumée d'abord à Alger, a été transférée en grandes pompes à Brazzaville, en 2006, le cercueil étant recouvert du drapeau français. Le gouvernement congolais de Denis Sassou Nguesso a financé une bonne part de l'imposant mausolée qui l'a accueillie (photo ci-contre). Il y a bien eu quelques protestations, de la part d'opposants locaux, mais de pure forme. Un ministre français assistait à la cérémonie, en présence de descendants de l'explorateur et du roi Makoko.

     Il est vrai aussi que le nom de la capitale congolaise conserve une sonorité particulière dans toute l'Afrique francophone, ce qui suffirait à assurer sa pérennité. C'est là, en effet, que le général de Gaulle posa les bases de la décolonisation, dans une déclaration de 1944 devenue historique sous le nom de "discours de Brazzaville".

 Pour ceux que cela intéresse, une vidéo de ce discours est proposée par l'Ina, qui en détient les droits. Son utilisation est strictement contrôlée. C'est un peu abusif, car ce document ne devrait appartenir qu'à l'histoire. Mais, respectueux de la loi, je le présente en lien.

 

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